Le 25
septembre 2013 la Banque européenne d’investissement et la Banque
publique d’investissement France ont signé un contrat de
financement destiné aux PME innovantes de moins de 250 salariés et
aux entreprises de taille intermédiaire de moins de 3000 employés.
Ainsi 750 millions d’euros et une
enveloppe de garantie de 200 millions ont été mis à disposition de
la BPI trois mois après les assises européennes du financement des
entreprises, ce qui est la concrétisation d’une volonté de
relance de la croissance et de l’emploi dans l’hexagone.
Il
convient de préciser que « l’Initiative Innovation 2010 »
de la BEI fait suite à la « Stratégie de Lisbonne »
lancée par le Conseil européen et vise à financer sur le
territoire de l’Union européenne la mise en place d’une économie
compétitive fondée sur la connaissance, capable de susciter une
croissance durable et la création d’emplois.
Rappelons que le groupe BEI (composé de la banque elle-même et du
Fonds européen d’investissement) ne recourt pas au budget de
l’Union mais emprunte des fonds sur les marchés financiers, ce qui
lui est facile avec un rating A+.
Son action concerne le territoire européen
à 90% ,le restant est dévolu aux Pays voisins et aux Pays en
développement.
En dehors de
l’Initiative Innovation 2010, la BEI finance les projets viables
relatifs à la cohésion, le soutien aux PME, la viabilité
environnementale, le développement des réseaux transeuropéens
d’énergie et de transport, l’énergie durable, compétitive et
fiable.
Elle accorde des prêts (grandes entreprises, PME,
Administrations locales), des garanties (Banques, sociétés de
crédit bail, Fonds mutuels), de l’assistance technique
(économistes, ingénieurs) et du capital-risque.
Toutefois, malgré
l’aspect positif indéniable de ce contrat favorisant le potentiel
de croissance de la France dont l’économie est plongée dans une
crise profonde, il convient de ne pas masquer certaines réalités et
notamment la fragmentation du marché européen du crédit.
En
effet Werner Hoyer, le nouveau Président de la BEI a mis en exergue
le fait que les taux d’emprunt très différents que les PME
doivent accepter selon leur pays d’origine
constitue un réel obstacle au bon fonctionnement de l’économie
européenne.
Pour Nicolas Dufourcq, Président de la BPI, le vrai problème réside
dans la confiance des entreprises qui actuellement ne sollicitent pas
assez cette banque.
Francis Roubaud, Président de la CGPME estime
pour sa part que ce n’est pas tant le cout du financement mais
plutôt la difficulté à l’obtenir car actuellement un quart des
entreprises rencontrent de vraies difficultés de trésorerie.
(C) Jeannick Odier
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